Le cadre de mes envies
Résumé des épisodes précédents:
Ma thèse est que dans la vie, on peut faire tout ce dont on a envie et donc réaliser toutes nos envies.
L’envie s’articule en deux temps:
- l’origine de l’envie, qui entraine en moi la formule « j’ai envie de.. » (elle se rapproche de l’origine du désir. Habituellement, on attribue l’origine de cette manifestation à un manque. Mais Spinoza l’attribue à un mouvement naturel, notre essence qui nous met en mouvement. Du moins, c’est ce que j’en ai compris ! )
- sa réalisation, qui a tout à voir, selon moi, avec la notion de liberté en philosophie.
Faire ce dont on a envie, c’est être libre. Mais qu’est-ce qu’être libre ? Un des meilleurs sujets au bac ! Je vous propose de vous présenter ce que j’ai pu tirer de mon humble enquête philosophique sur le lien entre la réalisation de mes envies et la notion de liberté.
Quand on parle de liberté, il faut distingue deux choses: le cadre dans lequel je vais exercer ma liberté et l’exercice de ma liberté en lui-même.
Commençons par définir ce cadre, ce champ de liberté. Mes envies vont pouvoir se réaliser dans un cadre. En effet, la liberté n’est jamais absolue. ce qui signifie qu’elle a des limites et donc un cadre dans laquelle je vais pouvoir l’exercer. Jamais absolue parce que notre réalité contient en elle-même des contraintes en plus des contraintes propres à chacun. Ne serait-ce que le cadre du corps dans lequel je vis, les lois de l’Univers dans lequel j’évolue. Nous sommes tous par exemple contraints par la loi de la gravitation, du moins à ma connaissance !
Donc ce cadre, c’est d’abord celui de la nature en elle-même mais aussi de notre réalité personnelle et unique. La déclaration des droits de l’Homme dit que nous naissons libres et égaux en droit. Je pense que nous naissons libres de manière égale, dans le sens où nous avons tous le même droit d’exercer notre liberté. Mais notre cadre de départ n’est pas forcément égal à celui du voisin. On imagine par exemple que les contraintes d’un paraplégique ne sont pas les mêmes que celles d’une personne avec toutes ses facultés motrices. Et pourtant une personne paraplégique a le même droit d’exercer sa liberté que la personne avec toutes ses facultés motrices mais le cadre dans lequel elle va l’exercer est de fait, plus restreint. C’est un exemple extrême mais il illustre bien le fait que chaque cadre est différent et la liberté s’exprime à l’intérieur de ce cadre.
La liberté n’est jamais absolue mais elle n’est jamais nulle non plus. On a donné l’exemple du champ de liberté du paraplégique mais au delà du cadre de notre réalité physique et naturelle, on peut penser à notre cadre de vie. On peut penser à un prisonnier. Son champ de liberté est considérablement restreint par rapport à une personne qui n’est pas en prison. Mais le prisonnier a toujours la liberté de se déplacer, de s’asseoir, de dormir… On pourrait penser à des cas encore plus extrêmes de privation de libertés mais là encore, il nous reste toujours un cadre, même minuscule pour exercer notre liberté. Dans un cas extrême, la liberté de penser ou encore plus extrême, de respirer. Glauque.
Et si on explorait ce champ un peu plus en détails ?