L'envie ou la liberté de choix
Nous avons analysé le champ au sein duquel je peux exercer ma liberté. Nous arrivons maintenant à l’exercice même de ma liberté.
Qu’est-ce qu’exercer ma liberté ? Paulo Coelho dans Le Zahir écrit : « la liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir. »
Cette définition de la liberté n’est sans doute pas exhaustive mais c’en est un élément fondamental: la capacité de choisir. Et pour moi cette capacité de choisir se situe à deux niveaux :
- Le choix de l’action en tant que telle.
- Le choix de l’intention pour réaliser mon action.
Le choix de l’action:
Tout ce que je fais, je le choisis. Quelle que soit l’action que je suis en train de faire, si je suis en train de la faire, c’est que j’ai fait le choix de la faire, sinon je serai en train de faire autre chose. Et si j’ai choisi de la faire, j’ai exercé ma liberté. Donc même quand intérieurement je résiste à ce que je suis en train de faire, j’exerce quand-même ma liberté.
Par exemple, je n’ai pas envie de faire la vaisselle. Mais alors pas du tout. Et pourtant je la fais. Je ne suis pas obligée, personne ne m’a menacé si je ne la faisais pas ou si c’est le cas, il ne s’agit plus d’envie mais de survie et ce n’est pas de ce site dont vous avez besoin. Mais en dehors de ces cas extrêmes, quand je prends la décision de faire la vaisselle, même quand intérieurement je n’en ai pas du tout envie, j’ai fait le choix de la faire et donc j’exerce quand-même ma liberté. Le simple fait de la faire démontre mon accord dans l’action de faire la vaisselle. Finalement, même si nous n’en avons pas conscience, toutes les actions que nous faisons sont en fait des choix et donc l’exercice de notre liberté.
Le choix dans l’intention pour réaliser mon action:
J’ai donc choisi mon action mais je peux aussi choisir pourquoi je l’accomplis. C’est ce qui s’appelle l’intention derrière mon choix. Il y a une infinité d’intentions possibles pour le même acte. Pour rester dans l’exemple de la vaisselle, extérieurement, une personne qui fait la vaisselle ressemble à s’y méprendre à une autre personne qui fait la vaisselle. Bon certes, parfois, le verre est posé plus brutalement sur le rebord de l’évier mais les gestes sont à peu près similaires. Cependant, intérieurement, il y a une infinité d’intentions possibles de faire la vaisselle. Je peux la faire par devoir, par habitude, par obligation, par obéissance, par sacrifice, par nécessité, par souci d’hygiène, parce que sinon, personne ne la fait, par amour, par serviabilité, par gentillesse, pour se changer les idées, pour s’occuper les mains, parce que j’aime faire la vaisselle (ça doit exister !?!)… Cette intention, j’ai la liberté de la choisir aussi. Je ne suis pas non plus obligée de la faire en balançant les couverts ou en pestant sur mon mari. Même si ce n’est pas complètement conscient, faire la vaisselle « parce que sinon personne ne la fait », c’est aussi un choix que je fais. Car j’ai toujours la liberté de choisir une autre intention.
Alors si quelle que soit l’action que je fais, je l’ai choisie donc j’exerce ma liberté, et quelle que soit l’intention que je mets derrière, je l’ai choisie aussi donc j’exerce ma liberté, on peut dire que quoi que je sois en train de faire et quelle qu’en soit l’intention, je les ai choisis et donc je suis libre et donc en quelque sorte, je suis toujours en train de faire ce dont j’ai envie.
Et si je suis toujours en train de faire ce dont j’ai envie, pourquoi ne pas choisir de faire VRAIMENT ce dont j’ai envie ?